1. Préface, table des matières, emplacement & historique.
2. Les Pouvoirs.
3. Relations internationales.

Jadis assemblée de sorciers aux intentions troubles, unis dans leur désir de pouvoir, le gouvernement évolua à travers les âges pour devenir cette force centrifuge que nous connaissons si bien : une arme de pouvoir quasiment inattaquable, impossible à renverser. Déployant de vastes ressources humaines et magiques, possédant la mainmise sur les grandes villes et les ressources, il serait suicidaire pour quiconque de s'attaquer de manière frontale à la toute-puissance du "Ministère", alors que les Bogdanov continuent de moderniser et de perfectionner cette organisation bureaucratique qu'ils ont réussi à transformer en véritable arme d'oppression et de domination.

De nos jours, malgré le fait que la majorité des postes de pouvoir soient occupés par des Sangs Purs, le noyau dur du gouvernement est formé par des Sangs Mêlés fidèles à la couronne, heureux pour l'instant de leur situation, ce qui arrange fortement le chef quasiment incontesté du pays, le Tsar, qui étouffe sous les décrets et perquisitions les premiers mouvements de contestation. Bien que contesté par les plus désavantagés ainsi que par les Nés-Moldus, nul n’ose cependant se soulever encore contre lui, malgré la relative faiblesse de la dynastie régnante. Prenez donc garde au pouvoir du "Ministère", car à l'intérieur des frontières de la Russie, il possède tous les droits et nulle entrave ne l'empêche d'agir.

C'est au coeur de Moscou, dans les sous-sols du Kremlin, que le gouvernement a bâti sa propre forteresse. Accessible grâce à différentes portes situées aux bases des multiples tours entourant le complexe, il s'agit d'un dédale de couloirs et de grandes salles, occupées par les divers services, dont les profondeurs sont inconnues aux employés eux-même. Divisé en plusieurs étages, le gouvernement est défendu par les hommes de la Garde Impériale, bien qu'il est clair que l'édifice est souvent bourré de Cosaques et de Drakons.

L'attaquer, une bonne idée ? Faire un coup d'éclat ? Pas vraiment, non, si l'on tient à sa vie.

Fondé il y a de cela quelque siècle, portant à l'époque un autre nom, par les Konstantinov, le gouvernement était à l'origine une sorte d'armée privée au service de la dynastie régnante, uniquement destinée à percevoir les impôts et à enrichir le plus possible le Tsar. Oppressant et écrasant sous sa charge fiscale des générations et des générations de Russes, ce n'est que lors de l'avènement des Bogdanov qu'il commença à diversifier ses tâches, pour finalement devenir l'organisation qu'on connaît de nos jours. Alors qu'au début de son règne le Tsar actuel entama une série de réformes et d'assouplissements à l'égard des Sangs Mêlés, les récents attentats firent changer radialement sa politique. En effet, le gouvernement agit de manière de plus en plus autocratique, désespérant d'étouffer ceux qui menacent l'Empereur grâce à la peur.

Détenu par le Tsar, le pouvoir exécutif est néanmoins divisé en plusieurs institutions, toutes dirigées sans exception par des fidèles des Bogdanov, qui désirent conserver la mainmise sur le pays. Il va sans dire que les principales armes de l’exécutif sont la peur et la désinformation, s’ingéniant à diviser les ennemis du régime en les isolant pour les détruire un à un.

Le Haut Conseil Privé : Utilisant les décrets comme arme législative et contrôlant de manière totale le gouvernement, il est composé, outre du Tsar, des hommes de son choix qui accèdent aussitôt à un pouvoir énorme, ayant préséance en autorité sur tous les ministres, nobles ou princes Bogdanov, concernant les affaires du régime, bien qu’être membre de ce conseil n’empêche pas d’avoir d’autres fonctions. Ils sont l’équivalent d’un conseil des Ministres, mais en bien plus influents.

La Garde Impériale : Forte de nombreux et talentueux sorciers, cette garde a pour unique but la protection de la famille impériale, ainsi que celle du siège du gouvernement le Kremlin. En protégeant les entrées et y assurant l’ordre, la Garde Impériale est aussi chargée de la défense du palais d’Oblaka, et ce depuis sa fondation par le premier Tsar Bogdanov, qui désirait consolider son pouvoir.

Le Doska : Composé des huit Consuls, qui sont nommés par le Tsar, théoriquement à vie, le Doska est avant tout la petite assemblée chargée de coordonner la gestion de la Russie. Les consuls sont en quelque sorte l'équivalent de gouverneurs, chacun ayant la responsabilité d'une "province" (un oblast) et y dirigeant les cosaques et autres forces armées. Bien qu’un accord soit nécessaire entre les Consuls pour qu’une décision soit efficace, puisque chacun s’occupe d’une région différente, le Doska est présidé par un Consul-Général. Recevant ses directives directement de l’Empereur, le conseil des consuls était avant très dépendant du Haut Conseil Privé, mais affirma peu à peu son indépendance de sorte qu’il forme de nos jours une entité quasiment autonome, n’obéissant qu’au Tsar et s'opposant régulièrement dans la lutte de pouvoir à ceux qui devraient le diriger.

Les Cosaques : Force de police armée, ils assurent le respect des décrets du Conseil ainsi que l’application des lois du pays. Nombreux, les Cosaques sont les gendarmes du monde magique, obéissant à quiconque porte la couronne et étant placés sous le commandement des Consuls, chacun dirigeant une garnison dans son Oblast. Ils ne sont donc pas nécessairement attachés à une famille en particulier, étant surtout composés de sang mêlés. Gagner leur loyauté est donc la première étape à accomplir pour quiconque désirant prendre le contrôle de la Russie…

Le Ministère de l’Intérieur : Chargé de la sécurité du pays et du maintien de l’ordre, ce ministère est en vérité l’un des outils de répression les plus utilisés par le gouvernement, puisque détenteur des forces de police. Il est actuellement dirigé par le frère du Tsar, le Grand-Prince Vladimir Bogdanov. Affiliés au Ministère de l’Intérieur, les institutions suivantes sont dépendantes du bon vouloir du Ministre et du Haut Conseil Privé.

Les « Drakons » : Sorte de police secrète, les Drakons sont chargés de traquer les opposants au régime et de mater, en collaboration avec les Cosaques, n’importe quelle hypothétique rébellion. Ils sont le symbole du pouvoir du Tsar, puisqu’ils sont autorisés à arrêter de manière arbitraire n’importe qui, n’importe quand, ne rendant des comptes qu’au Ministre de l’Intérieur. Vêtus en permanence de gris, ils sont aussi, d’une manière très originale, surnommés les « Tuniques Grises » par le commun qu’ils écrasent sous leur pouvoir. Ils sont fidèles au Tsar, non point à sa famille, même s’ils portent une singulière affection à l’endroit des Bogdanov, leurs pouvoirs ayant été considérablement accrus par ces derniers au fil des ans, mais répugnent à s’incliner devant le Haut Conseil Privé, lui préférant le Doska.

Le Ministère de l’Extérieur : Chargé de la sécurité internationale du pays, donc de la diplomatie, ce ministère est dirigé par le deuxième frère du Tsar. Contrôlant l'Opeka, il est aussi chargé de l'espionnage et de la sécurité des ressortissants russes sorciers à l'étranger.

L’Opeka : Protectrice de la Russie, l’Opeka est avant tout une agence secrète de renseignement, visant à espionner les pays étrangers et à assurer la sécurité des représentants de l’état hors du pays. Cette institution relève directement du Doska, étant affilié au Ministère de l’Extérieur.

Le Ministère de l’Éducation et de la Recherche Magique : Sous ce nom extrêmement pompeux se cache en vérité l’organe chargé des avancements magiques, de la règlementation – quasi absente – des sortilèges ainsi que de l’éducation des jeunes sorciers. Caché au plus profond du Kremlin, certaines de ses compétences sont encore nébuleuses, nombre de ses recherches et expériences étant encore secrètes. Le Ministre chargé de sa gestion est présentement le prince Albert Dragomir, qui fait du même coup partie de l’Assembleya et de l’Obrazov.

L’Obrazov : Simplement le conseil, composé de huit individus, chacun membre de l’une des familles suzeraines de la Russie, chargé de la supervision de Durmstrang ainsi que des réformes de l’éducation et de la tenue des examens, siégeant à l'intérieur même de l'école.

Évidemment, il existe de nombreux autres ministères, mais ces derniers étaient les principaux et les plus dignes de mention. Comme vous avez certainement pu le remarquer, malgré sa puissante, l’exécutif du gouvernement à lui seul est extrêmement complexe, divisé entre les querelles d’influence qui opposent les différentes institutions. Néanmoins, il serait idiot, stupide, de négliger le danger qu’il représente tant que le Tsar demeure vivant.

Bien que les pouvoirs soient presque entièrement détenus par le Tsar, le détenteur symbolique du législatif est l’Assambleya, une sorte de parlement chargé de ratifier les lois et de nommer l’héritier au trône lors de la mort d’un Empereur. Présidée par l’Impératrice Douairière de manière honorifique, le Tsar n’ayant aucun intérêt pour sa gestion, l’Assambleya est composée d’un membre de chaque famille aristocratique, réunies en différentes factions qui s’opposent sans cesse. Le seul véritable pouvoir indépendant détendu par cette assemblée est celui de pouvoir promulguer des motions, bien que le Président de l’Assemblée ait un droit de veto. Étant en vérité plus une sorte de recommandation qu’un ordre véritable, les motions sont le plus souvent ignorées par l’exécutif, qui n’est pas tenu de les respecter. Une sorte de diversion, donc, un mirage servant à détourner l’attention des nobles et du peuple pour leur donner une impression d’importance.

D’abord détenu par l’Assambleya, puis par le Haut Conseil Privé, le pouvoir judiciaire échu finalement à la Pravota, la cour de justice des sorciers russes. Chargé de juger les ennemis du régime et de faire appliquer les lois durant les procès, ce tribunal est « indépendant » du Haut Conseil Privé, bien qu’affilié au gouvernement, les membres étant nommés par le Tsar. Il existe au total soixante-quatre juges faisant partie de la Pravota, qui ne se réunit au complet que lors des causes majeures et dans les autres cas se répartit les causes de manière équitable.

La Pologne : Voisine de la Russie, la Pologne est alliée au gouvernement pour des raisons aussi économiques que géographiques.

L'Albanie : À l'image de la Pologne, l'Albanie supporte la Russie et son régime, bien qu'elle soit une république socialiste.

La Hongrie : Alliée elle aussi à la Russie depuis des années, la Hongrie est elle aussi communiste mais répugne à collaborer avec le gouvernement Tsariste.

La Roumanie : Profitant énormément de l'élevage de dragons, la Roumanie tisse depuis des décennies des liens amicaux avec les Bogdanov et les Storstrand, préférant les voir conserver leur place afin de ne pas perdre de profits.

La Bulgarie : Ouvertement pour la montée des Konstantinov, la Bulgarie pactise néanmoins de manière hypocrite avec la dynastie régnante, craignant les représailles du Tsar.

La Chine : La Chine est certainement l'un des alliés les plus instables de la Russie, étant gouvernée par un régime communiste fort et autoritaire.

La Tchécoslovaquie : Alliée mineure, la Tchécoslovaquie a néanmoins offert son aide dans la chasse des Dolohov, qui se révéla infructueuse.

Cuba : Allié économique essentiel pour la Russie, Cuba élève couramment des dragons américains, s'alignant donc à la position du Tsar concernant ce commerce.

 
De nombreux autres pays se réclament alliés de la Russie, mais ils sont trop nombreux pour être proprement recensés en ces lieux et trop peu importants pour peser dans la balance.

À proprement parlé, la Russie ne possède aucun ennemi. Elle est cependant en froid avec l'Occident, qui désire manifestement voir un régime démocratique s'installer dans le pays ainsi que la cessation de l'élevage de dragons. Ainsi, dans ses opposants, on peut compter les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France ainsi que le Canada, parmi beaucoup d'autres. Ces pays accueillent donc volontiers les opposants au Tsar, leur fournissant refuges et fonds, encourageant les mouvements de rébellion, causant ainsi l'ire de l'Empereur.